2° Congrès du SCO France : « Nous avons des solutions »

Au lendemain de la première Conférence spatiale mondiale sur le changement climatique GLOC23, le Congrès du SCO France a réuni 119 membres de sa communauté, un remarquable patchwork qui réunit scientifiques, institutions publiques, élus et acteurs du territoire, entreprises, associations... Dans un monde où « l’adaptation aux impacts du changement climatique est LE chantier du siècle », le message du SCO se veut optimiste : « nous avons des solutions ». Des solutions où le secteur privé a toute sa place, raison pour laquelle ce Congrès est accueilli par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Comme le souligne Philippe Baptiste, président du CNES, « Le SCO permet de faire le dernier pas entre les données spatiales et les utilisateurs pour qu’elles soient au bénéfice de toute la société. […] Grâce à sa communauté, le SCO France joue un rôle moteur avec des résultats remarquables ».

En guise d’exemples, cinq porteurs de projets ont présenté les services ou démonstrateurs opérationnels qu’ils ont développés dans le cadre du SCO : Stock Water (mondial), Gade Lapli (Haïti), Band- SOS (Delta du Bengale), SCOLive (France) et Space4Irrig (France).

Portées par des échanges nourris, deux tables rondes ont mis en lumière le potentiel du spatial en tant que levier d’action publique, où le SCO peut aider à fournir une offre plus lisible, ainsi que la nécessité de développer un écosystème de services climatiques et environnementaux. À ces égards, le Directeur Général des Entreprises, Thomas Courbe, évoquait en préambule le plan France 2030 qui « s’est fixé de relever le défi des frontières du spatial et d’unir tout l’écosystème pour être à la pointe. [Entre appels d’offres et appel à manifestation d’intérêt pour recenser les besoins des territoires, le plan] France 2030 consacre un volet spécial au besoin de données, tout particulièrement sur les feux de forêts, le suivi de l’érosion côtière, la résilience de l’urbanisme et la gestion de l’eau ».

« Nous avons un impératif d’apporter à la nation un poste de pilotage pour comprendre les phénomènes et les anticiper. […] Le SCO permet d’avoir une pensée centrée sur les usages et leur passage à l’échelle. » Sébastien Soriano, DG de l’IGN

La matinée s’est terminée sur une séance de signatures de la Charte fondatrice du SCO par l’ADEME, agence de la transition écologique, l’IDDRI, Institut du développement durable et des relations internationales, et Météo-France. Les prochaines signatures inaugureront l’implication du secteur privé dans l’alliance SCO, avec l’adhésion de CLS et Loft Orbital.

« Le SCO, particulièrement en France, a pour vocation de mettre en place des solutions de confiance et de fiabilité sur le long terme. » Laurence Monnoyer-Smith, Directrice de la Délégation au Développement Durable du CNES et responsable du SCO France

Les intervenants du Congrès

❖ Préambule :

• Thomas Courbe, Directeur Général des Entreprises
• Philippe Baptiste, PDG du CNES

❖ Vues croisées « Grandes ambitions pour la data » :

• Sébastien Soriano, DG de l’IGN
• Pascale Ultre-Guerard, directrice adjointe de la stratégie du CNES

❖ Démonstrations :

• Stock Water : Santiago Pena Luque, CNES
• Gade Lapli : Alix Roumagnac, Predict Services
• BandSOS : Laurent Testut, LIENSs
• SCOLive : Florence Lacrosse, ACRI-ST
• Space4Irrig : Thomas Ferrero, MEOSS

❖ Table ronde « Le spatial comme levier d’action publique pour l’adaptation des territoires au changement climatique » :

• Diane Simiu, Commissariat général au développement durable (Ministère de la transition écologique et solidaire)
• Jean-Luc Fugit, Député (Assemblée nationale)
• Bertrand Walckenaer, AFD
• Baptiste Perrissin Fabert, ADEME

❖ Table ronde « Développer un écosystème de services valorisant les données environnementales et climatiques » :

• Julie Letertre, ECMWF
• Carole Vachet, DGE
• Philippe Lattes, Cymoon
• Aravind Ravichandran, TerraWatch Space