GUS, un observatoire de la végétation en ville
Tenue en format hybride le 24 avril 2024 depuis le Cerema Occitanie à Toulouse, la réunion de restitution GUS a séduit tous les participants. Et pour cause : si la méthodologie peut paraître techniquement complexe aux non-initiés, la visualisation des résultats dans l’interface Landia (ex Green City) est tout à fait claire et adaptée aux besoins des gestionnaires de l’espace urbain.
GUS pose les bases d’une cartographie fine de la végétation
Volet spatial du projet plus global « Des hommes et des arbres » mis en œuvre pour estimer les services écosystémiques rendus par la végétation en ville, GUS s’est attaqué au besoin indispensable à une telle évaluation : connaître et décrire finement la végétation selon une méthode la plus automatisée possible, à partir de données satellite. Dans cet esprit, le Cerema a réfléchi et conçu sa méthode de traitement des données spatiales dans l’objectif absolu d’offrir à tous les territoires un référentiel commun pour exploiter les données de végétation.
Sans entrer dans les détails de la méthodologie mise en œuvre (qui sont expliqués dans la page projet), pointons les éléments suivants :
- Tout part d’une image très haute résolution Pléiades.
- De cette image sont extraits 2 niveaux de description de la végétation :
- la morphologie des structures végétalisées (herbacée, arbustive, arborée, qui sont ensuite affinées selon leurs formes type arbre isolé, alignement d’arbres etc.)
☞ 9 classes de végétation identifiées
- la morphologie des structures végétalisées (herbacée, arbustive, arborée, qui sont ensuite affinées selon leurs formes type arbre isolé, alignement d’arbres etc.)
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- le paysage (urbain, semi urbain, agricole, forestier), selon la classification des Zones Climatiques Locales (LCZ, Local Climate Zone)
☞ GUS a pour cela utilisé la cartographie développée par le projet SCO SatLCZ sur Nancy, basée sur la même image Pléiades d’entrée.
- le paysage (urbain, semi urbain, agricole, forestier), selon la classification des Zones Climatiques Locales (LCZ, Local Climate Zone)
- La couche SIG, dont le code de production est disponible sur le github du Cerema, est visualisable et exploitable sur le portail Green City et bientôt sur la géoplateforme Des Hommes et des Arbres (sans les attributs dans ce dernier cas).
Landia, démonstration de l’exploitation des données
Développée par la société TerraNIS, la plateforme Landia (ex Green City) met en scène toutes les données brutes générées par le Cerema à partir des images satellite, calcule des indicateurs et génère des synthèses. L’interface s’organise en deux grandes parties :
- L’explorateur de données et d’indicateurs
- Un tableau de bord qui synthétise les informations à différentes échelles pour en faciliter la compréhension, l’analyse et, in fine, la prise de décision pour des aménagements futurs.
Utilisation et perspectives
Le démonstrateur actuel est d’ores et déjà utilisé par la Métropole du Grand Nancy qui souhaite poursuivre son exploitation pour l’aider à réaliser un diagnostic multi-échelle de son patrimoine végétal et répondre à certaines problématiques concrètes. Elle évoque notamment la nécessité de favoriser l’infiltration des eaux pluviales ou encore de renouveler les espèces d’arbres qui, dépérissant, ne sont plus adaptées au changement climatique.
Les travaux vont également se poursuivre dans le projet Des Hommes et des Arbres en vue d’étudier les services écosystémiques de la végétation en termes de régulation microclimatique, régulation hydrologique, maintien des continuités écologiques, services socioculturels et paysagers. Ceci permettra de passer d’un observatoire de la végétation à un observatoire des services écosystémiques de la végétation, qui serait alors pleinement un outil d’aide à la décision.
Motivée par ces résultats et les perspectives d’application, l’équipe GUS souhaite développer une V2 optimisée, plus facilement réplicable à d’autres territoires, et détaillant plus finement les formes et paysages observés.