Arbocarto ouvre une version en ligne, GUS se dévoile
Les 19 et 20 juin 2024 à la Maison de la Télédétection de Montpellier, le pôle Theia organisait un atelier « Télédétection, Modélisation, Santé & Environnement » auquel participaient 2 projets labellisés SCO : Arbocarto et Green Urban Sat.
🎥 Le replay est disponible sur le site Theia, ICI.
Arbocarto pour endiguer la prolifération de moustiques
Sous l’effet du réchauffement climatique, les « moustiques tigres » et les maladies qu’ils véhiculent ne sont plus l’apanage des tropiques. Pour prévenir d’éventuelles épidémies, un outil développé par le CIRAD s’impose de plus en plus : Arbocarto qui, à partir d’imagerie satellitaire, propose une cartographie prédictive des densités de population des moustiques Aedes.
Avec la dernière version ArbocartoR, sa créatrice Annelise Tran se rapproche singulièrement de son objectif absolu d’un outil de prévention "poly moustiques" et "poly maladies".
Chercheuse au Cirad, Annelise Tran travaille sur la dengue et la modélisation des dynamiques de moustiques vecteurs depuis 2004. |
« Après la réussite d’Arbocarto-V2 finalisé grâce au SCO, nous avons rapidement développé la version 3, sur demande de la Direction Générale de la Santé, pour l’enrichir d’un module de calcul du taux de reproduction de base (R0) pour le virus de la dengue. Aujourd’hui nous poursuivons dans le cadre du projet H2020 MOOD avec ArbocartoR, développé par Pachka Hammami, post-doctorante au Cirad (UMR ASTRE). Avec toujours pour principal objectif de fournir des indicateurs d’aide à la mise en place d’actions de lutte antivectorielle (LAV), cette version permet de simuler et d'explorer la dynamique spatiale et temporelle des populations de moustiques Aedes (albopictus et aegypti) et la dynamique de transmission de trois arbovirus : dengue, Zika, chikungunya, dans divers environnements et selon divers scénarios de LAV. ArbocartoR prend en compte les principaux facteurs de risque identifiés dans la littérature (température, pluviométrie, occupation des sols, densité et mobilité humaines). Si la version en ligne se destine à des fins très opérationnelles, un package R est disponible pour les utilisateurs avancés, à des fins principalement de recherche. » |
La plateforme en ligne ArbocartoR ne nécessite aucune compétence en développement ni codage. © Arbocarto
GUS pour soutenir les solutions fondées sur la végétation en ville
En plus de favoriser la propagation des moustiques, le réchauffement climatique engendre d’autres menaces pour la santé publique, notamment en ville où la végétation peut et doit être notre meilleur bouclier.
Labellisé SCO en 2021, le projet Green Urban Sat (GUS) a développé une méthode de cartographie fine de la végétation urbaine afin de pouvoir mieux évaluer ses nombreux services écosystémiques, primordiaux pour la santé humaine : rafraichissement du climat local, impacts sur le cycle de l’eau, la pollution, la biodiversité, le bien-être...
Expérimentée sur la métropole du grand Nancy, la méthode est basée presque uniquement sur des images satellitaires Pléiades et, de ce fait, réplicable à n’importe quelle ville française, européenne ou mondiale. Aussi, partage type de la démarche SCO, le code développé est disponible librement sur le GitHub du Cerema.
Présentés lors du séminaire Theia, les résultats obtenus dans le cadre du démonstrateur sur le grand Nancy seront prochainement diffusés en ligne sur la plateforme GreenCity opérée par la société TerraNIS, membre du consortium projet aux côtés du Cerema (pôle satellitaire et équipe de recherche sur les milieux urbains) et du laboratoire LIVE-A2S.
Par des algorithmes de traitement d’image et d’analyse spatiale mais aussi d’intelligence artificielle pour certaines classifications, le référentiel GUS découpe la végétation urbaine en strates verticales puis en formes horizontales, et détecte le paysage dans lequel s’inscrit la végétation. © Green Urban Sat