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11e rencontre du SCO France

Publié le 15/07/2024
Jeudi 4 juillet 2024, le 11ème Comité Inter Organismes du SCO France a été accueilli à la Station Marine d’Endoume à Marseille. Après une matinée d’échanges, les membres présents ont reçu le privilège de deux visites sur mesure, tout simplement enchanteresses

Au SCO, les échanges visio sont quotidiens et indispensables tant les acteurs se situent en des lieux géographiques très différents. Pour autant, rien ne peut remplacer le lien humain, surtout lorsque l’on mène une telle coopération. Pour cela, le SCO France organise ses deux rencontres annuelles – les CIO pour Comités Inter Organismes - dans des lieux emblématiques de ses membres. Ce 4 juillet 2024, le CNRS, l’université d’Aix Marseille, l’institut Pythéas et l’IRD étaient nos hôtes, à la Station Marine d’Endoume à Marseille, avec une connexion visio pour ceux n’ayant pu faire le déplacement.

La séance du matin

Vue panoramique sur la Méditerranée et le vieux Marseille, peut-on rêver d’une salle de réunion plus agréable ? Tandis que murmure le ressac en contrebas des fenêtres ouvertes, Frédéric Bretar rappelle que « le SCO a cinq ans, et nous avons fait beaucoup en peu de temps ! ». Selon le responsable du programme SCO au CNES, « ces réunions du CIO permettent de fédérer tous les organismes qui font le cœur du SCO en France, vous. Si les premiers CIO étaient relativement « simples », nous allons aujourd’hui bien au-delà, avec des éléments de convergence forts pour faire vivre cette initiative et son remarquable portefeuille de projets ».

CIO Marseille

La remarquable vue depuis la Station Marine d’Endoume (ici à peine un quart) a inspiré autant d’énergie que de sérénité aux participants. © SCO

Durant quasiment trois heures, les échanges ont été intenses et enrichissants. Il en ressort en particulier un effort affirmé pour valoriser les projets - sujet récurrent dans les CIO - et favoriser la pérennisation des outils livrés.

👉 International. Environ un mois après le dernier comité de pilotage international, Laurence Monnoyer-Smith, Directrice du Développement Durable du CNES et représentante du SCO, relate les dernières avancées, dont les actions menées et prévues pour étendre son rayonnement. Faisant écho à Frédéric Bretar, elle démontre combien « la France, grâce aux organismes du CIO, est le fer de lance du SCO, dont l’intérêt ne se dément pas ».  

👉 Appel à projets 2024. En prévision de l’appel à projets (AAP) annuel, qui ouvrira le 1er septembre prochain, les participants ont passé en revue le texte de l’AAP France et les modalités de sa diffusion, la plus large possible.

👉 SCO France. 68 projets dans 35 pays, dont la moitié terminée, portés par 315 partenaires, le SCO France affiche effectivement une belle dynamique. Parmi les statistiques établies, signalons le fort taux de renouvellement des porteurs de projets d’une année sur l’autre. Outre la vigilance des reviewers qui étudient les demandes de labellisation, cela tient également au fait que la mise en orbite régulière de nouvelles missions d’observation de la Terre (comme SWOT et prochainement Trishna par exemple) drainent systématiquement de nouveaux usages et donc de nouveaux utilisateurs.

👉 Accompagnement du CNES. En tant que pilote du SCO en France, le CNES s’investit tout particulièrement pour animer cette communauté et améliorer son fonctionnement. Chargée de projets SCO, Célie Losada présente tout d’abord l’exercice de retour d’expérience conduit auprès des référents CNES qui suivent les projets pour améliorer leur réalisation et anticiper leur avenir, dit le « post SCO ». Célie propose également aux membres du CIO d’utiliser dans leurs établissements respectifs tout ou partie des 11 panneaux de l’exposition réalisée pour faire connaître l’observatoire dans les différents centres du CNES.

👉 Communication. Une rapide rétrospective offre une synthèse de l’évolution des canaux de communication du SCO et des sites partenaires, dont UNEP/WESR et GEOKnowledgeHub. Côté site web, si 85% des projets SCO sont suivis via des actualités dédiées, il apparaît une montée en puissance de ces dernières : depuis janvier 2024 les actus relatives aux projets représentent 65% des articles publiés contre environ 40% auparavant. Directement liée à un portefeuille de projets et une boîte à outils qui s’étoffent chaque année, cette tendance s’inscrit dans l’effort mené pour valoriser et soutenir la pérennité des services SCO.

👉 Outils et données. Projets et satellite étant au cœur de l’action du SCO, la matinée réserve une heure à trois présentations :

  • SeSam : présenté par Marion Sutton de CLS, le projet SeSam détecte et localise quotidiennement les algues sargasses à partir de trois satellites aux résolutions et capteurs différents. Grâce aux pics saisonniers observés, l’outil, dont la plateforme est en cours de développement, peut prévoir des arrivages de sargasses 6 à 7 mois à l’avance, permettant ainsi aux territoires de prendre leurs dispositions face à cet évènement préjudiciable à de nombreux égards (émission de gaz odorant, entrave aux activités de pêche, impact négatif sur le tourisme, coût élevé de nettoyage…).

  • Littosat : grâce aux données satellite, la plateforme Littosat, présentée par Marie Jagaille d’Hytech-imaging, propose une vue inédite des littoraux à marée haute et marée basse. Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter le replay de la démonstration menée lors de la 13ème Trimestrielle du SCO France le 20 juin 2024.

  • SWOT : ce satellite d’océanographie et d’hydrologie s’annonçait comme une révolution, et il le confirme, dépassant toutes les attentes. D’une précision sans précédent, son potentiel applicatif est immense, tant pour comprendre le rôle de l’océan dans le changement climatique que pour recenser et gérer les ressources en eau de toute la planète. Images à l’appui, les participants du CIO ont pu voir comme jamais la circulation océanique. Sous les commentaires de Nicolas Picot du CNES, démonstration est faite de la puissance polyvalente de SWOT pour mesurer la bathymétrie et des marées internes, détecter des bateaux, observer les régions polaires ou encore mesurer jusqu’aux plus petits cours d’eau, établir des cartes d’inondation…  Et tout cela en seulement un an de données !

Les visites de l’après-midi

Succès absolu ! Tous les participants présents ont vivement apprécié les deux visites organisées sur mesure pour eux dans la magnifique Cité phocéenne, aux abords de la Station Marine d’Endoume.

 

► Des petites ruelles végétalisées par les habitants aux petits ports d’entretien de bateaux en passant par des sites emblématiques du quartier d’Endoume, tous ont été séduits par la beauté des lieux et surpris par la remarquable propreté de l’eau. © SCO

CIO Endoume

► Au SCO, les projets recourent fréquemment aux Modèles Numériques de Terrain. Que les mesures proviennent des satellites ou non, nous avons appris que le niveau 0, qui sert de référence à toute altitude de France (et de Suisse !), se trouve, bien caché, dans le sous-sol du marégraphe de Marseille, géré par l’IGN. Ici les participants ont fait un saut dans le temps, remontant à sa construction en 1885. Tous sont restés admiratifs devant le magnifique instrument, entièrement mécanique et toujours fonctionnel. Les rouleaux gravés de son stylet traversent le temps, tandis que le vénérable aïeul permet parfois d’identifier une perte de calibrage du marégraphe automatique ! © SCO

CIO maregraphe

CIO groupe

En présentiel et à la découverte de lieux d’intérêt, nul doute que ces rencontres du CIO renforcent l’esprit de groupe avec convivialité. En témoignent les sourires, à gauche à la Station Marine d’Endoume, à droite, au Marégraphe de Marseille. © SCO

 

Un grand merci aux participants, rendez-vous au prochain CIO le 23 janvier 2025 !

 

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Le Comité Inter Organismes regroupe les 24 institutions membres du SCO en France. Il se réunit deux fois par an pour un bilan semestriel et une perspective sur les six mois à venir.