Space4IRRIG présente MEO-Irrigation, l’outil de suivi des parcelles irriguées et de leur assolement
Fin juillet 2023, la société MEOSS et le CESBIO, co-pilotes du projet Space4IRRIG, ont présenté les fruits de 18 mois de travaux sous label SCO. Comme annoncé dans les avancées du 16 mars 2023, le service MEO-Irrigation est opérationnel et le modèle commercial est défini avec de nombreuses perspectives pour transformer l’essai. Selon Thomas Ferrero, fondateur de MEOSS, « la phase de test utilisateur a été un succès, avec des taux de réponses et des niveaux de satisfaction relativement élevés. Ces indicateurs montrent un réel intérêt pour le service développé ». MEO-Irrigation vient ainsi compléter la gamme de services WaterManagement de la jeune société toulousaine.
Le service MEO-Irrigation
Avec son interface web cartographique dont on peut extraire les indicateurs chiffrés, MEO-Irrigation monitore l’irrigation des cultures, évalue les surfaces totales irriguées permettant d’anticiper les besoins en eau et les tensions.
Travaillant avec des données radar Sentinel-1 et optiques Sentinel-2 à l’échelle de la parcelle, le système agrège ses données pour produire des statistiques et analyses à l’échelle de la commune, du canton et même du bassin versant pour acquérir une meilleure connaissance des pratiques sur les territoires.
Cœur de métier de MEOSS, MEO-Irrigation intègre des éléments précédemment développés, comme le service WaterReserve (inventaire et suivi des plans d’eau par satellite développé dans le cadre du projet SCO MEO-Climate) et des indices de la qualité de l’eau, ainsi que des données publiques relatives aux déclarations de volumes d’eau prélevés pour l’irrigation. Les utilisateurs obtiennent ainsi une vision complète de l’état des ressources hydriques.
◀ Démonstration du potentiel de son outil, MEOSS propose différentes possibilités d’utiliser et agréger les données du système sous la forme de rapports statistiques. © MEOSS |
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Un service commercialisé soutenu par la recherche et les experts publics
Au cœur des préoccupations actuelles, les outils permettant d’optimiser la gestion de l’eau d’irrigation font l’objet d’une forte demande des services publics auprès du CESBIO, le Centre d’Études Spatiales de la BIOsphère, qui travaille sur le suivi satellite des parcelles irriguées depuis des années. Laboratoire de recherche, ce dernier a vocation à développer des méthodes mais pas à gérer et alimenter un service de production. Pour cette raison, le CESBIO s’est rapproché de MEOSS, créateur de services à partir d’imagerie satellite et données cartographiques. Pour s’assurer de répondre aux besoins des territoires, les deux co-pilotes du projet se sont entourés de partenaires métiers spécialisés en planification agricole (Chambres d’agriculture Occitanie et PACA), de gestionnaires de l’eau (SCP et Smavd) et d’experts techniques (Tetis, BRGM, CNES).
Perspectives
MEO-Irrigation ayant été développé sur deux territoires pilotes, le département du Loiret et le bassin versant du Val de Durance (Bouches-du-Rhône), MEOSS met tout en œuvre pour un passage à l’échelle nationale de son système.
Afin de proposer un service encore plus complet, la société poursuit sa R&D innovante sur la thématique de l’eau et de l’irrigation, une dynamique dans laquelle s’inscrit le projet EO4AgriWater. Labelisé SCO en Mars 2023, ce projet constitue une alliance avec l’entreprise INSIGHT, également spécialisée dans le traitement de données de télédétection, appliquées pour sa part à la sécheresse en Nouvelle-Calédonie.
Enfin, grâce au lien fort qui s’est créé entre le CESBIO et MEOSS, des pistes sont actuellement à l’étude pour renforcer et pérenniser le transfert de méthodes du CESBIO à MEOSS.
Nous laissons le mot de la fin à Thomas Ferrero, qui salue la labélisation SCO qui a soutenu le développement de Space4IRRIG : « Grâce à ce projet et aux autres services développés dans le cadre du SCO, MEOSS a gagné un avantage compétitif important sur le marché du spatial appliqué à l’eau d’irrigation, ainsi qu’une reconnaissance des acteurs concernés. Cela nous a notamment permis de répondre à deux appels d’offres publics pour la gestion de l’eau dans le cadre du plan France 2030, pour lesquels nous attendons les résultats ! ».🤞