Si on parlait Mangroves ?
Labellisé SCO en 2020, le projet Mangroves n’a finalement pu démarrer que début 2022. Mais c’est bien connu, mieux vaut tard que jamais, et l’équipe a mis les bouchées doubles pour développer plus de la moitié des briques de sa future plate-forme de suivi opérationnel des mangroves à partir des données d’observation de la Terre.
Un projet unique et indispensable
Piloté par l’IRD, ce projet a pour objectif de produire, cataloguer et diffuser des jeux d’informations environnementales pour :
- Améliorer la cartographie des mangroves ;
- Disposer d’informations standardisées et actualisées caractérisant l’état des mangroves (diagnostics) et les dynamiques en cours (analyses rétrospectives) ;
- Cerner dans l’espace et le temps les risques et les menaces pesant sur cet écosystème.
Un large panel d’utilisateurs
Des scientifiques aux acteurs publics des territoires en passant par les ONG, le monde associatif et le secteur privé, le suivi des mangroves intéresse de nombreuses personnes. De fait, l’équipe adopte une philosophie de développement centrée sur l’utilisateur, afin que ceux qui ont peu ou pas de connaissance en cartographie et télédétection puissent avoir accès aux services de la plateforme. À terme, le système sera intégré à celui de Theia, pôle de données de surfaces continentales.
Une plateforme alimentée par les données Sentinel-2
Développée par la société Magellium, la plateforme Mangroves sera alimentée par des images de moyenne résolution spatiale du satellite Sentinel-2 tous les 5 jours. Ainsi, 11 indices spectraux (végétation, sol, eau et indicateurs spécifiques aux mangroves) seront actualisés tous les 5 jours.
Cette temporalité permettra de produire chaque trimestre un contour vectoriel des mangroves ainsi qu’une synthèse statistique des différents indices sur tous les polygones de mangroves.
Autre particularité, les utilisateurs pourront importer ou dessiner leurs propres polygones, sur lesquels ils pourront lancer des calculs statistiques (moyennes, écarts types, minima et maxima…) de 2016 (entrée en service du satellite Sentinel-2) au jour de la demande.
Répartition des mangroves dans le monde (en vert). Le démonstrateur assurera le suivi de 15 d’entre elles (lignes noires).
Bientôt la phase de test
Avec 15 sites suivis dans cette phase d’expérimentation, l’IRD est déjà en contact avec des personnes ressources sur chacun de ces sites pour choisir les premiers utilisateurs afin de lancer une phase de test à l’automne 2022. Motivée et efficace, l’équipe pense déjà à une évolution rapide avec des images de très haute résolution spatiale et un nombre plus important de mangroves couvertes, l’objectif final étant bien de suivre un maximum des mangroves de la planète.