OSS Saint Louis : sur le terrain
Indispensable pour consolider le développement des outils attendus, cette mission a été menée par les trois coordinateurs du projet : Benoit Laignel et Julien Deloffre, du laboratoire M2C de l’Université de Rouen (France), et Issa Sakho, de l’Université Amadou-Mahtar M'Bow de Dakar (Sénégal).
Les mesures et constats de terrain
Arpentant le littoral de Saint Louis, l’équipe a pu repérer d’une part une trentaine d’installations critiques face à l’érosion du littoral (ponts, transformateur d’électricité en bordure du Fleuve Sénégal, écoles, services d’urgence…) et d’autres part les mesures de protections (digues, enrochements…) mises en place.
Comme le montre l’image de gauche où les enrochements fraichement installés ont été déplacés par la mer, ce type d’action n’offre qu’une protection temporaire contre l’érosion des côtes. À droite, des matériaux naturels et locaux installés sur la langue de Barbarie semblent mieux résister, ainsi que l’observent Benoit Laignel (URN) et le capitaine Didier Kabou, Conservateur de l’Aire Marine Protégée de Saint-Louis. © SCO-OSS St Louis
Afin de calibrer et valider les algorithmes de traitement des données satellite développés dans le cadre du projet, l’équipe a pris soin de mesurer les positions précises (longitude, latitude et altitude) de points remarquables (comme l’altitude des digues) ainsi que des points de topographie d'un profil de plage type.
Issa Sakho procédant à des mesures de la topographie de la plage de Saint Louis par méthode dite GNSS-RTK. © SCO-OSS St-Louis
3 rencontres autour du projet
Malgré une pluralité de financeurs et de projets sur le littoral de Saint-Louis, il n'existe pas de démarche concertée ni de base de données commune aux projets, impliquant une perte d'informations. Par ailleurs, le territoire sénégalais ne possède pas de formation sur le fonctionnement du littoral, l'impact du changement climatique et les solutions de lutte contre l'érosion.
Ces trois points étant les objectifs mêmes du projet OSS Saint Louis, l’équipe est allée à la rencontre de différents acteurs concernés par ces problématiques : AFD, PNUD, ministère, universités, autorités locales, parcs, service de coopération et d'action culturelle... Trois réunions ont ainsi eu lieu : deux à Dakar, au PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) et à l'ambassade de France, et une à St Louis.
Au terme de ces échanges, il a été proposé de créer un Institut du littoral et de l'eau, avec l’objectif de développer un outil commun pour le développement des connaissances, de la formation aux risques côtiers des acteurs de ce territoire et des innovations au service de la décision et de la communauté.