L’observatoire participatif SCOLive est opérationnel
SCOLive, c’est l’histoire d’un projet dual, né d’un citoyen du Pays de Grasse et directeur scientifique d’ACRI-ST, Antoine Mangin : « Cher à nos cœurs et à notre région, l’olivier est un excellent bioindicateur du changement climatique par sa saisonnalité : une floraison en avril-mai pour une récolte vers décembre. Or, en 2022, la récolte a été très courte, sur trois semaines, dès la fin octobre… Nous créons donc un observatoire en utilisant l’olivier comme bioindicateur du changement climatique et la prise de conscience citoyenne pour préserver sa culture, délaissée ces dernières décennies ».
Pour mettre en œuvre son observatoire de l’olivier, SCOLive en appelle aux observations de tout un chacun, professionnels ou simples propriétaires d’olivier(s), des données citoyennes qu’il croise avec des données satellitaires, ce qui permet d’utiliser l’évolution de l’état des arbres comme marqueur du changement climatique. Les informations transitent via une application mobile qui géolocalise automatiquement l’arbre signalé puis guide les utilisateurs, même novices, à décrire les éventuels dommages qu’ils constatent. Les observations des uns peuvent ainsi prévenir les autres d’un danger, comme par exemple l’arrivée d’un insecte nuisible.
En 2022-2023, pas moins de 700 observations participatives ont ainsi alimenté l’observatoire, essentiellement sur le pays grassois, mais aussi depuis des pays producteurs d’olives comme le Maroc.
Consulter les résultats 2022-2023
3 défis lancés en 2023
La motivation première étant la sauvegarde des oliviers et le savoir-faire ancestral de leur culture, l’équipe assure la promotion de son application et de l’observatoire tout en sensibilisant la population grassoise à la cause de l’olivier. Ainsi, en 2023, ACRI-ST organise trois évènements au contact direct du grand public :
► Olivier abandonné envahi par le lierre. © ACRI-ST |
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► Locaux d’ACRI-ST au cœur du Pays de Grasse. © ACRI-ST |
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Aux origines
Croiser données spatiales et observations participatives, ACRI-ST n’en est pas à son coup d’essai, et c’est bien le succès du Service d'Information et d'Alerte Méduses SIAM, créé 12 ans plus tôt, qui a inspiré SCOLive. Avec plus de 60 000 observations de méduses signalées sur les plages françaises par les citoyens via SIAM, cette véritable banque de données s’est naturellement imposée comme une source riche d’informations pour les océanographes. Gageons que l’observatoire SCOLive suivra le même chemin !