Les SCOlutions aux Objectifs de Développement Durable - #5, L’ODD17
Transversal aux 16 autres ODD, le 17ème Objectif de développement durable appelle à mettre en œuvre des partenariats efficaces entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile, condition sine qua nonpour la réalisation des Objectifs au niveau mondial, régional, national et local. Il illustre ainsi l’importance d’une prise en compte systémique, pluridisciplinaire et collaborative des enjeux du changement climatique, avec une attention particulière portée aux enjeux des pays en développement.
Or, au même titre que les données spatiales, la collaboration est un brin d’ADN de l’Observatoire spatial pour le climat. En témoignent les SCOlutions à l’ODD17, adressé par la totalité des projets labellisés.
Pour rappel, l’Observatoire spatial pour le climat SCO s’inscrit dans la droite ligne de l’Accord de Paris et de l’Agenda 2030. En mobilisant l'expertise spatiale internationale aux côtés des sciences, tout particulièrement en faveur des territoires vulnérables, le SCO a vocation à devenir un outil essentiel pour éclairer les décisions en matière d'adaptation et de résilience aux conséquences du changement climatique.
100% des projets SCO sont basés sur des partenariats pluridisciplinaires et multisectoriels.
Le SCO et l’ODD17 « Les partenariats pour la réalisation des objectifs »
Le SCO agit en faveur de certaines cibles du 17ème ODD, tout particulièrement des 16ème, 17ème et 14ème. En effet, quand la 16ème cible appelle à « renforcer le partenariat mondial pour le développement durable, associé à des partenariats multipartites », l’initiative SCO réunit des agences spatiales du monde entier, des organisations internationales (UNOOSA, UNEP, UNDP, Copernicus C3S, ESA, Eumetsat…), mais aussi des instituts publics nationaux en lien avec les thématiques liées au changement climatique.
Puis la 17ème cible stipule qu’il faut « encourager et promouvoir les partenariats publics, les partenariats public-privé et les partenariats avec la société civile ». Critère indispensable pour être labellisé, chaque projet SCO s’organise autour d’un consortium d’acteurs aux compétences complémentaires. La plupart réunissent des entités publiques et privées, des scientifiques et, pour certains, des organismes internationaux et associatifs. Cette mobilisation multi-sectorielle permet aux projets de proposer des outils d’aide à la décision qui répondent directement à des problématiques locales. En rassemblant plus de 270 structures différentes au sein de ses consortiums, la partie française du SCO emprunte bien cette voie de la coopération.
Et lorsque la 14ème cible invite à « renforcer la cohérence des politiques de développement durable », tous les projets SCO prennent comme point de départ une problématique concrète d’un territoire qui a besoin d’indicateurs pour définir une politique d’adaptation adéquate. Faisant écho à la cible précédente, la plupart des projets SCO intègre ledit territoire dans son consortium en tant qu’utilisateur final.
Par la labellisation de 15 à 20 projets par an, le SCO mobilise des ressources humaines et financières en vue d’un renforcement commun des capacités technologiques et scientifiques des décideurs, neuvième cible de l’ODD17. Si les projets SCO sont développés localement, la démarche vise à transposer en d’autres lieux les technologies rendues opérationnelles sur un ou plusieurs sites d’application. Ce transfert de compétence bénéficie directement à certains pays vulnérables par la mise en œuvre de projets comme {Gade Lapli}, un outil d’alerte et de gestion de crises hydrométéorologiques en Haïti, en partenariat direct avec les acteurs locaux de sécurité publique. En collaboration avec l’agence spatiale vietnamienne, et avec un important volet de capacity buidling, le projet VietSCO, lui, s’articule en deux volets : {Vimesco Rice} assure un suivi dynamique de la culture du riz, affectée par des phénomènes à évolution lente du changement climatique, tandis que {Viet-ARRO} met l’accent sur l’impact des phénomènes extrêmes, comme les typhons, sur cette riziculture.
Enfin, l’effet de levier qu’engendre la labellisation œuvre directement en faveur de la troisième cible de l’ODD17, « Ressources financières supplémentaires ». En effet, un projet labellisé SCO bénéficie d’une légitimité technique et scientifique, qui contribue à la mobilisation de nouvelles ressources. Ainsi, au sein du SCO France, lorsque le CNES contribue à hauteur d’1€ aux projets SCO, ces derniers lèvent plus de 2€.
Pour aller plus loin :
- Écoutez le témoignage des représentants du CNES, de l’OPS, de l’UNOOSA ainsi que de l’ESA, réunis avec plusieurs autres membres le 27 juin 2022 pour signer la Charte fondatrice du SCO (3’42, en anglais).
- L’ODD17 présenté par l’ONU et dans l’Agenda 2030 en France