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Bienvenue dans les Alpes avec Orion

Publié le 29/11/2021
Pour sa réunion de démarrage le 16 novembre 2021, le projet Orion a organisé une balade virtuelle dans les prairies alpines qui changent sous l’effet du changement climatique et de l’activité humaine. Visite guidée.

Quelle étonnante visio que celle de l’équipe Orion : 12 avatars suivant leur guide – un renard roux – dans un bout d’Alpes virtuel ! D’un secteur à l’autre de la « Room Lande », le renard, alias Brad Carlson, porteur du projet Orion, rappelle le contexte ainsi que les objectifs et consulte ses partenaires pour affiner les contours du projet.

Halte 1 : le paysage change

Depuis quelques années, les prairies alpines sont envahies par les landes, une végétation composée de petits arbustes jusqu’à 50 cm de hauteur comme le rhododendron ou le genévrier. Cette expansion fulgurante constitue une réponse majeure mais sous-étudiée de l’environnement aux changements globaux (climatiques et des activités humaines), particulièrement importants en montagne.  De cette colonisation résulte un appauvrissement manifeste de la biodiversité alpine : les dizaines d’espèces floristiques initialement présentes dans une prairie se réduisent à une petite poignée lorsque la lande l’a proprement dévorée… De fait, l’on soupçonne des conséquences très probables pour les animaux, tout particulièrement pour les herbivores dont les habitudes alimentaires et a fortiori les déplacements sont perturbés.

Problématique Orion

© Crea Mont-Blanc

Halte 2 : un manque d’outils opérationnels

Si les caméras traps permettent de suivre la fréquentation de certains sites par la faune, une vue d’ensemble est nécessaire pour quantifier et suivre l’évolution de la végétation dans le temps, ce que permettent les images satellites. Or les cartes et produits existants ne sont pas adaptés à l’échelle locale du projet ou insuffisamment fiables pour un suivi fin : il faut pouvoir distinguer lande et prairie, eau et glace, etc., et si possible classifier les différents types de lande.

La première étape consistera donc à établir une cartographie fine des habitats, en se basant principalement sur les images Sentinel-2 acquises tous les 5 à 10 jours à 10 mètres de résolution. Le projet souhaite que ce produit soit réplicable dans les années à venir sur d’autres territoires de montagne.

Halte 3 : objectifs et planning

Orion objectifs et planning

Halte 4 : l’équipe projet

Orion équipe projet

Halte 5 : rôle et attentes de chacun

Dans cet espace de la Room Lande, tous les partenaires se sont coordonnés sur ce que chacun pouvait faire et/ou fournir. En termes de besoins, il a majoritairement été question :

  • De vulgariser les résultats et de les fournir au format SIG afin qu’ils soient directement utilisables par les décideurs ;
  • De l’importance de focaliser sur des zones prioritaires ;
  • D’intégrer des couches « prédictives » sur l’enneigement et les températures afin que la cartographie des habitats soit une base pour anticiper l’évolution probable vis-à-vis du changement climatique.

Comme le souligne le représentant de la Vallée d’Aoste (Italie) voisine où se déroule un projet sur les ressources pastorales avec des partenaires régionaux similaires, il est impératif que tous les partenaires échangent abondamment tout au long du projet.

Halte 6 : synergie avec d’autres projets

3 projets pourraient offrir une belle synergie avec Orion :

  • ANR TOP : étude des trajectoires des systèmes d’élevage qui dépendent des alpages, et des raisons des changements dans l’activité pastorale.
  • CTENS (Contrat de territoire pour les espaces naturels sensibles) : en cours de montage pour la communauté de communes de Chamonix, co-financement prévu avec Orion.
  • Adapt MB : intérêt du projet ORION pour l’Espace Mont-Blanc, notamment sur les indicateurs de biodiversité et d’habitat.

Les bases sont posées, rendez-vous dans quelques mois pour découvrir la cartographie des habitats !