12e rencontre du SCO France
À raison de deux rencontres par an, les membres du SCO France profitent de ces occasions pour se retrouver dans des lieux emblématiques du territoire. Ce 13 février 2025, rendez-vous était donné au Palais de la Bourse, splendide bâtisse au cœur de la cité bordelaise.
La séance du matin
Monument historique aux immenses escaliers, parquets à chevrons, plafonds hauts et moulurés, l’ambiance invite au respect et à la grandeur. Parfait pour motiver les pionniers du SCO !
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▲ À gauche, dans les escaliers du Palais de la Bourse qui mènent, à droite, dans la salle de réunion du Salon Château Margaux. © SCO/C. Losada
👉 La séance s’est ouverte avec un point sur le SCO International par Laurence Monnoyer-Smith, Directrice du Développement Durable du CNES, et Alexia Freigneaux, Chargée des Relations internationales du SCO au CNES. Non sans saluer l’obtention du Prix Eurisy Hubert Curien lors de l’IAC 2024, celles-ci ont rappelé les derniers temps forts et signalé la préparation des premières signatures de la Charte SCO par des entités privées dans le cadre du processus de due diligence. Un rapide coup d’œil sur l’agenda confirme une année 2025 intense.
👉 Relais est pris par Frédéric Bretar, chef de projet SCO au CNES, pour un bilan à date du SCO France. 69 projets labellisés dont 27 en cours, il met l’accent sur l’une des caractéristiques du SCO qui consiste à « ne pas laisser les projets une fois la phase SCO achevée : nous continuons à les soutenir et à les valoriser sur nos canaux et lors de nos évènements, éventuellement à produire du matériel audio-visuel etc. ». |
💡 Les satellites prévus au lancement en 2025 vont soutenir le SCO avec de nouvelles données et de nouvelles performances, et donc de nouvelles solutions : CO3D (constellation optique tridimensionnelle), MicroCarb (localisation et quantification des émissions de CO2) et IASI-NG (sondage atmosphérique). |
👉 Appel à projets 2024. À l’international comme en France, les réponses sont nombreuses et de qualité. Si les participants ont eu la primeur de quelques infos, le Millésime France sera annoncé au Congrès du 20 mars 2025 (ouvert à tous, n’hésitez pas à vous inscrire). Frédéric Bretar félicite et remercie l’investissement des 27 reviewers, pour la grande majorité membres du CIO, qui ont analysé sept projets chacun.
👉 Communication. La tendance se confirme : les « focus projets » représentent désormais 60% des actualités publiées. Présentant les grands canaux de communication et l’évolution du site web au fur et à mesure de l’essor du SCO, la responsable éditoriale, Karol Barthelemy, rappelle également l’importance des collaborations en matière de communication, avec de fidèles partenaires à l’échelle nationale (Theia, Applisat, Connect by CNES, SFPT) comme internationale (UNEP, GEO, OPS). Conclusion est faite sur le post LinkedIn le plus liké 👍👏 en 2024 : l’appel à projets ! Statistique discrète mais pas anodine, cette audience de likes confirme que l’appel à projets est bien identifié (attendu ?) et que la méthode SCO recueille les suffrages.
👉 La sensibilisation mobilise également les efforts. Célie Losada, chargée de projets SCO au CNES, a présenté en avant-première deux vecteurs de communication innovants et inattendus. Autrement dit chers lecteurs, vous allez bientôt être surpris, restez connectés au SCO ! (par exemple via LinkedIn et/ou notre newsletter)
👉 Outils et données. Des projets étant systématiquement invités à chaque évènement ou participation SCO, l’accueil à Bordeaux imposait certaines évidences :
- Target 2050, projet actuellement mis en œuvre sur Bordeaux Métropole. Dans la bouche de Basile Goussard, fondateur de NetCarbon et pilote du projet, l’assistance a découvert toute la pertinence et la praticité de l’outil en développement : un tableau de bord permettant aux villes de simuler l’impact de leurs projets d’aménagement selon trois critères devenus impassables : la neutralité carbone, le Zéro Artificialisation Nette et l’adaptation à une trajectoire de +2 à +4°C. Remarquablement claire, la présentation s’est soldée d’applaudissements nourris !
▶︎ Exemple de simulation Target 2050 d’un verdissement de la place des Quinconces à Bordeaux. © NetCarbon |
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En visio depuis le Centre Spatial de Toulouse, Emeric Lavergne, chef de projets Aval au CNES, a offert un bilan des appels à projets France 2030 pour la mise en œuvre de démonstrateurs de services opérationnels valorisant la donnée d’origine spatiale dans six domaines d’intérêt prioritaire pour la gestion et les autorités publiques : hydrologie (activé fin janvier 2025 lors des évènements pluvieux en Ille-et-Vilaine), surveillance maritime (détection de navires), surveillance et gestion de crise, connaissance et suivi de la bande côtière, suivi de l’éclairage nocturne et d’impact de la pollution lumineuse, estimation et suivi d’indicateurs économiques. Les trois premiers thèmes ont déjà choisi leurs lauréats, dont plusieurs consortiums qui, fruit de leur passage sous label SCO, ont proposé des POC (preuve de concept) particulièrement bien élaborés.
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Viticulture et satellites : ingénieur au Lab’OT du CNES, Vincent Lonjou nous a conté trois histoires de vignes pour lesquelles ont été étudiées des solutions satellitaires :
- Les vignes inondées : après, typiquement, un épisode cévenole, l’imagerie THR Pléiades permet de réaliser un état des lieux précis et à grande échelle des vignes endommagées.
- Les vignes enfumées, dont le raisin garde le goût des particules de suie : grâce aux cartes issues de sondages atmosphériques par satellite qui permettent de suivre le trajet des fumées, les vignerons peuvent identifier les parcelles touchées et ainsi séparer les récoltes.
- Modulation d’intrants dans les vignes : à la demande des vignerons de Cognac, l’enjeu a consisté à déterminer avec précision l’indice foliaire (la densité de feuilles) des vignes, ce qui implique d’identifier séparément les vignes et la végétation des inter-rangs, une étape particulièrement chronophage. Grâce à l’index PVVI (Pleiades Vine Vegetation Index), les exploitants ont recalibré leurs machines d’aspersion, économisant 25% de la quantité d’intrants.
Qui dit Bordeaux, dit vin
Le vin n’est pas une simple affaire de plaisir. C’est un symbole de la France et un marché économique qui repose sur une culture traditionnelle ancestrale de milliers d’hectares, bouleversée par le changement climatique.
💡 Saviez-vous que l’œnologie est devenue l’art de la chimie du vin grâce à Louis Pasteur ? Ce dernier a en effet découvert en 1856 que des micro-organismes étaient à l’origine de la fermentation alcoolique alors qu’il étudiait les défauts du vin à la demande de Napoléon III qui souhaitait améliorer leur conservation pour soutenir leur export.
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◀︎ La journée s’est achevée avec une visite de la Cité du Vin, un lieu passionnant de culture, d’histoire et de découvertes. © SCO |
Un grand merci aux participants, rendez-vous au prochain CIO en juillet 2025 !